La névrose du sale gosse...

Laissez moi partir, ne me retenez pas.

                    Laissez moi rêver, ne me détruisez pas.

Je suis seule, je suis fragile mais je ne l'assume pas. Je crève doucement mais sûrement bercée par cette douce espérance, immobile, à attendre un jour mon idéal.

Je sens bien que je meure, mais d'où? Je ne suis pas malade ni même folle je crois, mais je sens que ça pourri. La faute à qui? La faute à quoi?

Il faut toujours pouvoir dénoncer, trouver l'origine, justifier ce qui nous perd, afin de se dire que le problème ne vient pas de nous.

Bien sur je sais... La société, cette fameuse société de consommation qui nous bouffe tous, qui nous donne trop, qui nous gave. Plus tu rentres dedans plus tu te fais entraîner, en somme BIEN HEUREUX LES PAUVRES!

Non! Ce qui me tue c'est ce foutu réalisme, cette pseudo intelligence qui me montre tout, je vois les "choses" et ça me poignarde à chaque instant, pas de répits pour les sales gosses! Éternellement confrontée aux "dures réalités" qui ne le sont pas tant que ça d'ailleurs! Cette réalité m'attache, me plaque une image, me remplie d'illusions inaccessibles. Il est peut être déjà trop tard pour que je m'épanouisse. Je me plaints constamment et je me complais dans ma "douleur"...

Pour survivre ...

Je me pique à l'espoir,

          Je sniffe ma vie,

                                 Je fume mes rêves.